Le concept

La commune des Belleville a l'ambition de proposer d'ici quelques années, un nouveau lieu de vie au pied de Val Thorens. 

L’urbanisation du plateau du Cairn représentant la quatrième tranche d’urbanisation de la station va constituer la nouvelle porte d’entrée de Val Thorens. L’aménagement s’intégrera au contexte escarpé et s’ancre dans le paysage. Les aménagements paysagers s’adapteront au contexte en jouant avec le relief, la minéralité et les alpages. L’altitude du site permettant difficilement l’implantation d’arbres, les plantations des prés d’alpage et de petits résineux d’altitude seront effectuées. Les aménagements paysagers mettront en valeur le torrent et les matériaux utilisés restent sobres : bois pour les terrasses, béton et enrobé grenaillé pour les cheminements, et quelques murets en pierre de même nature que les soubassements des bâtiments futurs pour harmoniser l’ensemble.
 

Le projet a été conçu selon trois lignes de force indissociables du grand paysage :

- Le torrent du Péclet qui descend du glacier, traverse le plateau du Cairn d’est en ouest, et forme une véritable colonne vertébrale sur laquelle le quartier peut s’organiser, déployant son organisation de part et d’autre en créant des espaces publics en lien avec cet élément naturel qui marque l’identité du nouveau quartier.

- Les vues et les orientations sont un atout majeur de ce site au sud-ouest de la station. Les bâtiments se déploient en se fragmentant pour offrir les vues et l’ensoleillement maximum vers les multiples points de vue :  Aiguille de Péclet, Cime Caron, Pointe de la Masse et le dégagement sur la vallée et les torrents.

- Le domaine skiable, identité de la station, longe le site qui doit s’y raccorder. Le projet prend le parti de déplacer le circuit de glace qui aujourd’hui crée une barrière physique entre le futur quartier et le front de neige. Ce parti-pris permet de modeler le terrain et de créer une véritable place qui fait la transition entre le domaine skiable et le nouveau quartier autour des futures remontées mécaniques, puis se diffuse au pied des immeubles.
Ce nouveau quartier se veut novateur et contemporain. Tout en gardant l’échelle du reste de la station, les volumes se fragmentent et s’étagent vers le sud pour offrir l’ensoleillement maximal, favoriser les apports solaires et dégager des vues sur le cadre paysager grandiose.

Le jeu des hauteurs variées et des toitures en pente douce vers les vues donnent un rythme à l’ensemble. Ce fractionnement permet de réduire l’effet de masse par différents volumes qui se déhanchent et rappellent l’ondulation des courbes de niveau sur les pentes montagneuses.

Les hauteurs sont variées sur un même bâtiment (de 4 niveaux à 7 niveaux ponctuellement) et sont étudiées pour ne pas boucher la vue des immeubles en amont. Les hauteurs les plus basses sont vers le sud.

Les nouveaux bâtiments affirment une architecture traditionnelle de montagne où le bois et les toitures à forte pente sont des éléments majeurs ancrés sur un socle minéral. La pierre et le bois, le verre sont les matériaux dominants dans ces architectures qui dialoguent avec les montagnes environnantes. Les constructions s’accrochent à la pente en s’insérant dans le rocher, dans un contact subtil par des soubassements minéraux, rappelant la roche locale.

Ce nouveau quartier aura sa propre identité tout en se raccordant à la station existante. La volonté du projet est d’exploiter les richesses du site en jouant avec l’épannelage des constructions pour offrir un maximum de vues vers le paysage environnant. Ainsi les bâtiments se fragmentent et se « déhanchent » selon des lignes brisées dynamiques qui rappellent les formes des rocs de haute montagne et qui permettent un ensoleillement généreux des logements et s’étagent selon la pente. Ce parti-pris, indispensable pour la réussite du projet, permet également de ne pas grever les constructions, existantes à proximité du périmètre, de leur vue existante, il permet aussi de réduire fortement la perception de la hauteur et de la masse du bâti en offrant de nombreuses facettes et des volumes variés.

 

Depuis la route départementale, l’entrée est marquée par les hauts « pignons » animés de deux bâtiments qui forment une porte mais cadre aussi des vues vers le domaine skiable et une première place publique. Les bâtiments s’implantent en parallèle des courbes de niveau et en éventail autour du torrent. Cette implantation permet de s’intégrer dans la topographie du site. Leur hauteur diminue vers les pistes, en cascade pour ne pas créer de front bâti trop élevé sur le front de neige. Ils créent des « failles » qui laissent passer le regard et offre des vues sur la vallée. Une deuxième place dans la continuité de la première après avoir enjambé le torrent rejoint le front de neige et la gare intermédiaire du Cairn. Ces deux places qui irriguent le site forment un ensemble cohérent qui est le cœur du nouveau quartier : l’ « esplanade du Cairn ». Elle accueillera les façades animées des constructions : les vitrines des commerces et les terrasses des restaurants, l’accès aux services implantés dans les niveaux donnant sur l’esplanade, les accueils des hôtels et des résidences de tourismes et les espaces de balnéothérapie des différentes structures d’accueil. Cette esplanade forme ainsi l’espace de vie principal du nouveau quartier entièrement piéton.

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